Vaches laitières

Les systèmes bien gérés reposant sur l’accès des vaches au pâturage durant la pousse de l’herbe (aspect important tant pour leur bien-être physique et mental que pour leur capacité à exprimer leurs comportements naturels) leur offrent une meilleure qualité de vie tout en allongeant leur période de production. Une bonne conception et gestion des bâtiments d’élevage sont essentielles pour garantir de bonnes conditions de bien-être, dans la mesure où une surdensité, une mauvaise ventilation et une humidité importante peuvent favoriser les blessures et les maladies.

Le repos est une composante fondamentale de la vie des vaches, particulièrement durant la lactation. Elles ont besoin d’un endroit confortable où s’allonger,des aires paillées propres et épaisses étant les plus confortables). Lorsque des logettes sont utilisées, elles doivent être d’une taille suffisante pour prévenir les brûlures au jarret, pour que les vaches puissent s’allonger sur le côté ailleurs que dans leurs déjections et pour qu’elles aient la place de se mettre debout. Une litière propre et confortable (une litière épaisse régulièrement entretenue telle que de la paille, du sable ou du compost sec) doit être apportée ; si des tapis en caoutchouc ou des matelas sont utilisés, ils doivent également être recouverts de litière. Enfin, il est nécessaire de prévoir plus de logettes que de vaches (au moins 5 %, 20 % dans l’idéal) et de maintenir de bons niveaux d’hygiène (dans la salle de traite comme dans l’environnement d’élevage, par exemple des zones propres pour s’allonger).

Il est plus douloureux pour les vaches atteintes de boiterie de se tenir debout et se déplacer sur des sols durs, et les vaches peuvent glisser et se blesser si les sols sont humides à cause des déjections : il est par conséquent important de mettre à leur disposition des sols bien drainés, non-glissants et sans protubérances, et d’éviter les caillebotis (par exemple, en installant des tapis en caoutchouc).

Consultez nos ressources sur les vaches laitières.

VACHES LAITIÈRES – OBLIGATIONS DE MOYENS POUR AMÉLIORER LEUR BIEN-ÊTRE

Politique garantissant le pâturage

• Les bovins ne doivent pas être logés en bâtiment en permanence durant la saison de pâturage.
• Un engagement pâturage écrit (garantissant un minimum de 120 jours d’accès au pâturage par an) doit être en place.
• L’approvisionnement en lait ne doit pas provenir de grandes exploitations laitières dont la taille de fonctionnement empêche ou limite l’accès adéquat au pâturage.

Interdire la stabulation entravée

Améliorer le confort pendant le repos

• Au moins une logette par vache (ou 11 m²/vache dans des aires paillées intégrales)
• Apport d’une litière confortable

 DAIRY COWS – MEASURING WELFARE OUTCOMES

Welfare outcomes must include:

• Lameness (measure of gait score)
• Culling rate (expressed as a culling %)
• Longevity (average age of cows in the herd or average number of lactations)
• Mastitis (no. of clinical cases per year in relation to herd size)
• Cow condition (measure of body condition score)

Human-animal relationship (measure of the flight distance)

 VACHES LAITIÈRES : MESURE DES INDICATEURS CLES DE BIEN-ÊTRE ANIMAL

Les indicateurs de résultats suivants doivent être suivis.

• Boiterie (mesure du score de locomotion)
• Taux annuel de remplacement (exprimé en pourcentage)
• Longévité (âge moyen des vaches d’un troupeau ou nombre moyen de lactations)
• Mammites (nombre de cas cliniques par an par rapport à la taille du troupeau)
• État d’engraissement (mesure de la note d’état corporel)
• Relation homme-animal (mesure de la distance de fuite)

VEAUX LAITIERS : OBLIGATIONS DE MOYENS POUR AMÉLIORER LEUR BIEN-ÊTRE

Tous les veaux doivent être élevés dans des systèmes assurant leurbien-être, prévoyant un logement en groupe dès la naissance, l’apport d’une litière adaptée, un régime alimentaire adéquat et une source de fibres ad libitum.

• Un colostrum de bonne qualité doit être apporté dans les six heures suivant la naissance.
• Le temps de transport ne doit pas dépasser huit heures (chargement et déchargement inclus) ; il est vivement conseillé de limiter au maximum le temps de transport, et d’interdire l’exportation d’animaux vivants en dehors de l’UE.

Pour contribuer à faire avancer les filières laitières dans leur prise en compte du bien-être animal, les entreprises doivent :

• s’assurer que leur approvisionnement en lait ne provient pas de grandes exploitations laitières dont le volume d’activité empêche ou limite l’accès à un pâturage adéquat ;
• veiller à ce que les vaches laitières disposent d’une litière confortable lorsqu’elles se reposent et qu’elles ruminent, et qu’elles ne sont pas attachées ;
• s’assurer que tous les veaux sont élevés dans des systèmes favorisant un meilleur bien-être qui prévoient l’apport d’un colostrum de bonne qualité dans les six premières heures de vie, un logement en groupe dès la naissance, l’apport d’une litière adéquate, un régime alimentaire approprié et une source de fibres ad libitum. En outre, le temps de transport ne doit pas dépasser huit heures (incluant le chargement et le déchargement) et les exportations d’animaux vivants en dehors de l’UE doivent être interdites ;
• développer une feuille de route efficace pour la transition vers des systèmes promouvant un meilleur bien-être, et publier un reporting annuel des progrès par rapport aux objectifs fixés ;
• soutenir les producteurs au moyen de contrats d’approvisionnement plus longs leur offrant une plus grande stabilité et encourageant les investissements dans des systèmes plus respectueux du bien-être ;
•  envisager le développement de filières dédiées permettant d’avoir plus d’influence ou plus de contrôle sur les pratiques d’élevage en place ;
• mettre en pratique les principes de l’agriculture régénératrice ;
• donner aux consommateurs les outils leur permettant de choisir facilement des produits laitiers résultant de systèmes plus vertueux en adoptant un étiquetage différencié de leurs produits